Compte rendu de la journée piste sur le circuit de la Ferté Gaucher, le 10/07/2017
I) Paramètres
Je suis donc retourné sur le circuit de la Ferté Gaucher pour mon troisième trackday au volant de ma rouge. Tracé qui selon moi est un super terrain de jeu pour voir comment évolue une monture et son pilote sans prendre trop de risque. Bien évidemment en compagnie d'une GT86 transformée, et d'une Exige S220 qui se bonifie au fil des sorties circuits. Deux membres d'Okutan'102 m'ont aussi honoré de leur présence. J'y reviendrai.
Ma dernière sortie à la Ferté datait d'octobre 2015
(déjà ???!!!). Il a donc été nécessaire de se remettre dans le bain à coup de vidéos, en planifiant comment je devrai désormais aborder ce circuit pour progresser.
Il me tardai de pouvoir enfin constater ce que les modifications apportées à l'auto allaient permettre de gagner sur le chrono, en espérant que la météo incertaine soit favorable à l'attaque. C'est donc avec résignation que j'ai fais le trajet vers le circuit, tantôt sous l'eau, tantôt sur le sec, en espérant jusqu’au dernier kilomètre que la pluie épargnerai la piste. Mais non. Une bruine fine et régulière arrosait chaque centimètre carré de l'asphalte, et j'ai bien failli me casser la gueule... à pied!
Dans ma volonté de trop bien faire, ou d'en faire trop au choix, j'ai sur-huilé mon filtre à air. Je le pressentais déjà sur route ouverte, mais lorsque j'ai pu arriver à fond sur le sec
(oh le spoil...) au bout de la ligne droite principale du circuit, la voiture en pleine crise d’asthme rendait quasi 10 km/h au compteur comparé à ma précédente sortie à la Ferté. Toute la journée j'ai pesté contre le manque de reprise et de puissance dans les tours à des endroits où j'attendais clairement que les chevaux partis brouter on ne sait où, soient là pour assurer une pendule décente.
Lorsque j'ai re-démonté mon filtre pour l'inspecter, j'ai, pour déconner, braqué un sèche cheveux pleine puissance dessus.
Résultat: je ne sentais rien de l'autre coté du filtre. J'ai donc viré toute l'huile du filtre qui s'est évacuée avec des paquets solides
(au lieu d'un flux parfaitement liquide comme la première fois).
Je me suis donc appliqué à ne mettre que le nécessaire le plus uniformément possible, quitte à inspecter plus souvent le filtre pour en vérifier l'état.
Deuxième test du sèche cheveux après ré-application de l'huile: ah bah là ça respire, je sens le flux d'air de l'autre coté, bingo!
Ensuite, petite balade pour aller constater le changement: la voiture est plus réactive, ne s’essouffle pas dans les tours et le passage dans le Vtec est plus marqué d'un point de vu sonore.
On apprend de ses conneries... Bref.
II) Rain dance
Tant pis pour le chrono, un an tout pile sans avoir roulé ça génère certaines frustrations, et moi qui m'étais juré de ne pas rouler sous la flotte par peur de casser l'auto, je me dis que profiter de cette adhérence proche de la patinoire va me permettre de travailler mes corrections de trajectoires.
Finalement, passé le stress des premiers tours de roues et des premières glissades, je me suis pris au jeu et y ai pri même prit beaucoup de plaisir. Même si je reste convaincue que ma bagnole dans sa configuration actuelle, n'est pas la plus sympa pour débuter la glisse...
Les deux premières sessions se sont déroulées sur une piste ultra glissante, j'ai pu m'amuser à initier certaines glisses sur les freins, et d'autres sur les gazs. Un super moment avec le recul, mais sur l'instant, je n'en menais pas large. J'ai d’ailleurs fait mon premier tête à queue sur piste avec la S
(enfin juste un demi...)
[Vidéo:
https://www.youtube.com/watch?v=d3bOiwXrMUg&t=7s]
C'est très brouillon, je me sers trop du volant pour contrôler les glisses alors que je devrai avoir un angle plus constant au volant et me servir de l'accélérateur pour gérer la dérive, mais aux alentours de 5000 tours en deuxième, le couple n'est pas vraiment propice à ce genre d'exercices. Et en plus de ça, j'ai 0 expérience de drift à part sur simulateur, ce qui n'arrange rien.
Mais le bilan, c'est que je ne serai pas aussi angoissé la prochaine fois qu'il pleuvra lors d'un trackday: en fait c'est carrément fun! Maitriser sa voiture en glisse est aussi une bonne arme pour aller pousser les limites sur le sec et être prêt à avoir les bons réflexes. Et clairement, quand la pluie a cédé sa place au sec, je me suis senti bien plus à l'aise pour attaquer, en ayant moins d’appréhension lors des décrochages.
III) Intermédiaire
Les sessions 3 & 6 ont eut lieu sur une piste empreinte de pluie, mais sans que le revêtement soit saturé complet comme le matin. Permettant d'enchainer des tours honorables
(environ 2:06 2:07) ponctués de petits sursauts intempestifs de l'arrière, donnant l'impression d'évoluer sur le fil du rasoir.
Ma mère à d'ailleurs eu beaucoup de courage de monter avec moi lors de l'une de ces sessions, qui ne sont pas les plus rassurantes en passagers...
Quant à la dernière où j’espérai faire mon meilleur chrono
(seul dans l'auto, réservoir moins de la moitié, trajectoires en tête...), la pluie à commencer à retomber violemment alors que les pneus venaient tout juste d'arriver à température. Du coup je n'ai pas eu un seul tour dans des conditions qui m'auraient permis de faire mieux que lors des deux sessions sur le sec.
[Vidéo:
https://www.youtube.com/watch?v=NIzmVVw5lXw]
IV) Dry Party
La quatrième mais première session sur le sec s'est déroulée en compagnie de Romain, un des membres d'Okutan'102. Qui a priori, a trouvé que les modifications apportées à l'auto constituaient un ensemble cohérent, à mi-chemin entre une auto sportive de route, et une pistarde. Ça tombe bien, c'est le but recherché depuis le début!
Pour ma part, il m'a fallu un temps de réadaptation après les sessions sur le mouillée pour attaquer comme il se doit sur le sec. Une partie de mon activité cérébrale étant occupée à gérer la fonction digestion.
[Vidéo:
https://www.youtube.com/watch?v=tZ2ifKG_XLE&t=2s]
La cinquième session, qui s'est déroulée en compagnie de
remy c (je lui laisse le soin de donner directement son avis sur la voiture), a été la plus intéressante d'un point de vue progression. J'ai pu me concentrer sur le pilotage, sans trop appréhender les changements de grip, et sans avoir le chrono en tête.
Et finalement, j'ai pu améliorer ma pendule de 1.27 secondes
(2 min 04 sec 39) par rapport à mon meilleur tour en Octobre 2015
(2 min 05 sec 66).
Cependant je sais qu'il me reste encore une ou deux secondes à aller chercher, en améliorant mon pilotage, en étant seul dans la voiture, et en ayant une auto dont le moulin respire pleinement.
Mais au final, moi qui n’espérais même pas rouler sur une piste sèche ce jour là, ce chrono à été la bonne surprise de la fin. Pas de quoi sauter au plafond, mais pas nul non plus.
[Vidéo:
https://youtu.be/R8ghzUn9azM]
Race chrono avec récepteur GPS de smartphone indiquait un meilleur tour en 2:03.87 et Harry's Lap Timer avec récepteur GPS externe 10 Hz indiquait 2:04.35. Il est donc important à mon sens, à moins d'avoir un système ultra précis
(genre alfano), de vérifier les chronos avec une vidéo, et d'avoir au moins un récepteur 10Hz pour les infos en temps réels durant les sessions.
Si vous avez visionnez les vidéos, je n'avais pas vraiment les infos en temps réels. La faute à des supports de téléphones que j'ai très mal choisi. Le problème est désormais réglé, merci à Remy_C de m'avoir aiguillé vers les supports de téléphone aimantés Aukey, qui se glissent sur les lames des buses d'aérations.
V) Concurrents directs
Mon ami Vins
(présent sur ce forum) avec sa GT86, a enfin pu tester sa voiture depuis qu'elle a changé de châssis: installation des combinés réglables TRD, barres anti-roulis TRD, une géo sur mesure et des AD08R en 225 de large. Entre la voiture aiguisée, et le pilote qui a énormément progressé, son meilleur chrono s'est amélioré de plus de 6 secondes sur le sec. Sur le mouillé il tournait quasi aussi vite que moi, avec une auto qui joui désormais d'un équilibre incroyable.
Et que dire de Philou avec son Exige, qui a lui aussi prit beaucoup d'assurance au volant de son auto. Il a grappillé environ 3 secondes sur le meilleur tour de sa précédente sortie, notamment grâce à de nouveaux combinés, à une géométrie enfin réglée, et à l'installation d'une boîte à air Cup.
Résultat? Un tour en 2:03.xx . Chapeau bas.
VI) Bilan non exhaustif
1) Les pneus:
Impossible de dire que les Michelin Pilot Sport Cup 2 n'ont pas remplie leur contrat sur piste. Malgré un résultat mitigé sur route ouverte, ils ont révélé leur plein potentiel sur circuit, offrant un grip solide, sans être exceptionnel non plus, certainement du aux difficultés rencontrées pour trouver une pression acceptable.
Ces pneus demandent beaucoup de temps pour monter en température et leur fenêtre d'utilisation est relativement restreinte. Elle est égale à celle des AD08R, soit quelques tours à fond, pas plus. Ils communiquent cependant très bien le moment de la surchauffe, et se démerdent plutôt bien sur l'eau. Ils encaissent les irrégularités de la piste sans broncher et se contrôlent très bien une fois les limites atteintes.
Concernant l'usure, ils se sont à peine entamés. Mais avec seulement deux sessions sur le sec total, j'ai envie de dire: encore heureux!
2) Les sièges:
Les Edirb 033 ont fait l'unanimité de mes passagers en terme de maintien et de confort lors des différentes sessions. Esthétiquement aussi, mis à part le logo un peu trop voyant dirons nous.
Pour ma part, j'ai enfin pu profiter d'une position de conduite au top, me permettant de mieux placer mes mains sur le volant lors des contre braquage et des virages serrés. Je n'ai pas eu à me raidir à chaque freinage ou virage comme auparavant et mon esprit a pu se focaliser sur le pilotage et rien d'autre. Une des meilleures modifications que j'ai fais sur cette voiture, sans l'ombre d'un doute.
3) Huile moteur:
Pour rappel j'utilise de la Castrol Magnatec 5W40 C3. Huile qui se doit d'être changée toute les deux sorties pistes. Je viens de faire ma vidange et elle n'aurait pas bien vécu une sortie de plus. Pour deux sorties pistes et 5000 km sur route ouverte bien souvent pied au plancher, j'ai du consommer 40 cl. C'est à dire, que dalle.
4) Les freins:
Contrairement à l'ensemble Dixcel, le setup actuel s'est révélé indestructible et inépuisable. L'inversion des disques a grandement aidé à diminuer l'usure des plaquettes, en plus d'offrir un freinage plus dosable est moins abrupte à l'attaque de la pédale de frein. Bien mieux adapté à mon auto qui n'est pas très éloigné du modèle de production. Il est toujours possible de bloquer les roues, mais avec une plus grande marge de manœuvre à la pédale. C'était le bon choix. Pour rentrer un peu dans les détails, les disques n'ont pas bougé et les plaquettes se sont usées d'environ 25% Av & AR.
5) Stickers de center Caps Honda:
Ils ont très bien résisté à la sortie circuit et au lavage au Karcher basse pression. Rien à dire, pour 5 balles ce sont des stickers de qualité!
VII) Shooting
Pour finir quelques photos de la S après la sortie piste, et juste avant que je la lave. Merci Photoshop !
Réception et pose des guides de ceinture "Jade" pour Recaro
(mais pas produit par Recaro). Ils sont disponibles avec surpiqures Rouges, Argentées ou Bleues et s'accordent donc très bien avec la gamme de siège EDIRB. C'est un vrai plus pour le confort car les ceintures viennent se loger derrière les sièges dès qu'on se détache, obligeant à se contorsionner pour aller les récupérer. Sans oublier la protection du siège qui ne se mange plus les frottements répétés de la ceinture.
Vue de la poupe et des gros logos Edirb...
Vue de la proue et des toujours trop gros logos Edirb...
Les petits logos Honda...
Et deux photos kékés en noirblanrouze
Voili voilou, prochain rendez-vous au Mans en Août. Toujours aux cotés d'une GT86 qui va découvrir le circuit, et d'une Exige qui va certainement me servir de lièvre