Description du système et possible défaillance ;
Le système de dépollution par recirculation des gaz d'échappement est généralement constitué d'un échangeur thermique destiné à refroidir les gaz brûlés et d'une vanne, appelée communément vanne EGR, qui vient régler le débit de gaz brûlé vers le collecteur d'admission. Cette vanne est pilotée par le calculateur de contrôle moteur.
La panne la plus courante de ce type de système est l'encrassement de la vanne, ce qui entraîne son blocage en position ouverte et donc perte de puissance, défauts d'accélération, et occasionnellement fumées et ratés moteur.
L'encrassement peut également bloquer la vanne en position fermée occasionnant moins de perte de puissance à faible régime (augmentation du couple).
Son remplacement s'avère souvent coûteux : en moyenne 400 à 800 euros, la pièce seule. L'encrassement est lié à des températures de fonctionnement trop basses. En effet, les performances des moteurs de dernière génération et les boîtes de vitesse très longues sur les véhicules Diesel font que l'usage de ces moteurs se fait à un régime relativement bas d'environ 2000 tours par minute.
Un remède simple à réaliser en prévention est une utilisation en régime plus élevée (environ 4000 à 4500 tours par minute), de manière occasionnelle pendant 10 à 20 secondes, en charge soutenue. Cela permet une montée en température du circuit d'échappement et une combustion des résidus déposés. Lors de cette opération, le turbocompresseur est lui aussi désencrassé.
Les moteurs à essence sont moins exposés à l'encrassement de la vanne EGR car l'essence est moins grasse que le gazole, et leurs régimes de fonctionnement sont plus élevés, cependant, une montée en régime (environ 5000 à 5500 tr/min) occasionnelle est bénéfique aussi pour ce type de moteur, pour éliminer la calamine qui peut se former au niveau des bougies d'allumage.
Avantages ;
C'est un dispositif de réduction des émissions polluantes, installé par les constructeurs pour satisfaire, à moindre coût, aux normes européennes.
Ce système, adopté depuis une dizaine d'années sur la majorité des moteurs Diesel, a pour effet de limiter la présence d'oxygène dans le cylindre pour :
ralentir la combustion du mélange ;
absorber une partie des calories et diminuer la température de combustion.
Ce qui a pour effet de diminuer la quantité d'oxydes d'azote (NOx) dans les gaz échappement2, à l'origine, entre autres, de la pollution atmosphérique à l'ozone.
Inconvénients ;
L'EGR augmente la production de particules. Il faut donc trouver un compromis entre la diminution des oxydes d'azote et l'augmentation de particules. Pour résoudre ce problème, les gaz recirculés sont refroidis, ce qui fait baisser la température des gaz réinjectés et diminue la production de particules pour le même taux d'EGR.
L'impact négatif de ce système est que le moteur ne fonctionne pas réellement comme il devrait, à cause des gaz imbrûlés qui lui sont réinjectés. Le système est d'ailleurs considéré comme anti-mécanique selon certains professionnels, pour la simple raison que, d'un point de vue basique, les gaz d'échappement ne devraient pas avoir à être réinjectés dans l'admission...
Débats: "Pour ou contre l'EGR ?" ;
Certains débats agités se créent entre les "pro-EGR" et les "anti-EGR".
Les derniers affirment que les moteurs Diesel, à force d'absorber des suies d'échappement, s'encrassent rapidement, au bout de quelques dizaines de milliers de kilomètres seulement.
Ces moteurs finissent par produire tout-de-même une certaine pollution, les suies absorbées par les tubulures d'admission étant responsables d'une combustion "sale" dans les chambres de combustion, donc rejetant des polluants en grande quantité.
Il arrive, de plus en plus souvent, que des utilisateurs improvisent artisanalement sur leurs véhicules la création de petits systèmes ou de petites pièces pour boucher ou désactiver leur circuit EGR, afin de permettre -selon leurs dires- de laisser respirer proprement leur moteur.
Ces utilisateurs se retrouvent toutefois assez souvent confrontés à une destruction rapide de leur catalyseur, ce dernier ayant trop de particules nocives à filtrer.
D'autres utilisateurs accusent également les constructeurs automobiles de faire "exprès" de monter ce système dans les véhicules neufs, afin de les faire s'encrasser et vieillir plus vite. Cela leur permettrait d'obliger indirectement les utilisateurs à vouloir renouveler assez rapidement leurs véhicules, ces derniers étant encrassés et usés dès le cap des 100 000 kilomètres parcourus.
Ces mêmes personnes affirment que si les systèmes EGR n'avaient pas été autant généralisés, les Diesels de maintenant n'auraient aucun problème à tenir plus de 300 000 kilomètres, comme c'était parfois le cas avec les voitures des années 1980 à début 1990
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