Découverte.
J'ai découvert la Subaru BRZ dans un hors série de l'Auto Journal acheté au début de l'été 2012. J'ai directement été séduit par la ligne et beaucoup d'autres éléments : propulsion, poids contenu, voiture simple sans artifices, etc.
Essai : 1/2 heure dans les ardennes belges.
La BRZ a une télécommande qui permet de verrouiller/déverrouiller la voiture et séparément le coffre. La télécommande est un peu grosse et pas forcément pratique à avoir en poche. Une fois la porte ouverte, on découvre des sièges sorts avec de gros renforts latéraux. Une fois installé, ces sièges en cuir et alcantara sont vraiment excellents au niveau du maintien à tous les niveaux. La différence par rapport à la majorité des voitures vient surtout du support au niveau des épaules. On est vraiment bien calé dans le siège. C’est un peu comme ceux de la TT qu’on avait essayé avec un ami l’an dernier. Ayant déjà eu des sièges en cuir/alcantara, je les préfère nettement au 100% cuir pour une raison très simple : l’alcantara ne glisse pas et contribue au soutien… Pour moi, c’est important, je déteste être balloté, idem pour mon épouse qui a des problèmes de dos suite à un accident. J’aime bien les volants avec une zone assez marquée à 10h10… Pour la taille, je ne sais pas s’il est plus petit que la moyenne, je n’ai pas mesuré. Le volant en cuir tombe parfaitement entre mes mains. J’ai trouvé une position de conduite en « 30 secondes » sans chipoter. Peut-être que le conducteur précédent avant la même taille que moi, mais peu importe, l’essentiel est d’avoir la position.
Le moteur démarre avec un bouton sur la console centrale (il faut débrayer pour mettre en route). Le bruit du moteur est sympathique comme celui de l’échappement. C’est assez rauque comme sonorité et ça me plait beaucoup. L’embrayage est comparable à celui de la SLK. C’est net, ferme et franc, rien à voir avec un embrayage long et mou qu’on trouve sur certaines voitures (la Wind de mon épouse par exemple). Le sélecteur de vitesse est idéal. Le levier est court, parfaitement positionné et la première s’enclenche fermement. Aucun flou, c’est net et précis avec des débatements très courts et très bien guidés. Je relâche l’embrayage pour quitter cool le parking du garage. Arrivé sur la route principale, la visibilité est bonne dans toutes les directions. Je démarre doucement pour aller chercher l’autoroute. Deux, puis trois sans dépasser 4000 rpm. Le relatif manque de couple ne se sent pas (mon SLK fait 1600 kg avec le plein, moi et mon épouse, la BRZ est donnée à 1320 Kg avec une personne à la grosse louche, on a dans les 250 Kg de moins). En tout cas, pour ce petit trajet vers l’E25, cette BRZ ou ma SLK, c’est visiblement assez pareil. Tant mieux, parce que ça reflète quand même l’usage normal.
Le moteur étant chaud, je commence à accélérer sur le plat (pied au plancher) puis dans une de nos belles côtes ardennaise. Après avoir laissé sur place un troupeau de hollandais, je me demande un peu ce qui se passe. Il y a un bruit plus présent que dans la SLK, j’ai bien toutes les voitures larguées derrière moi mais je n’ai pas vraiment senti que ça poussait. Il y a bien eu le bruit du moteur avec une belle envolée du régime de 5000 à 7000 rpm en 4 mais on n’a pas eu de coup de pied au cul à la sortie du creux de couple. Par contre, avec 175 Km/h au compteur, c’est sûr, elle a accélérer des plus correctement, probablement autant que mon SLK 200. En tout cas, j’ai déjà eu plus impressionnant avec une TT de 200 ch en DSG ou la Ford Focus RS d’un ami. Le plus curieux reste que ni moi ni mon épouse n’avions remarqué qu’on allait aussi vite… Je ne peux pas dire que je suis déçu mais je pensais sentir plus fortement l’accélération avec une voiture de 200 ch qu’avec la mienne de 163 ch. A oui, comme mon SLK, la BRZ n’est pas sensible au vent même latéral mais c’est le propre des voitures basses à bon Cx/SCx.
Sortie de l’autoroute pour de la nationale… Le moteur n’a rien contre un bon rétrogradage qui expédie le compte tour à plus de 6000 rpm. Pour ceux qui n’aiment pas freiner bêtement en usage normal, il y a du frein moteur. Un petit départ arrêté après un carrefour en T avec le moteur chaud, rien de tel pour voir comment accélère l’engin. C’est franchement agréable de tirer jusqu’à 7000 rpm. On a vraiment une bonne accélération. On se retrouve avec quelques vieux de sortie dans leurs bétaillères qui n’avancent pas. Pas envie de perdre mon essai avec des cons qui n’ont pas encore découvert la troisième vitesse. Bref, une vitesse de moins et go pour la reprise. Là, il faudra viser plus juste avec de l’habitude. Si on tombe trop bas, on est dans la partie ou le couple descend, ce n’est pas top du tout. Si on tombe au moins dans la partie où il est déjà remonté, ça reprend super bien. Je profite du reste de la ligne droite et de personne en vue pour essayer les freins. Rien à signaler. Ca freine comme attendu. Mais bon, il faudrait chauffer les freins pour en dire plus…
On arrive enfin sur le sinueux en descente mais il fait -1 à 1°C, la route est grasse et il y a des feuilles mortes. Je décide donc d’y aller soft. Mais c’est là que la voiture est géniale ! On sent que la BRZ n’est pas lourde (nettement moins que ma Mercedes). L’inscription est en virage est vraiment facile et amusante. J’ai un châssis abaissé et la direction paramétrique sur mon SLK, ce qui est déjà sympathique mais ici la direction est franchement agréable pas besoin de se battre avec le volant. A mon avis, elle est moins démultipliée. On n’a surtout pas d’impression d’inertie ou de sensation « d’empâtement ». Je ne vais pas dire que c’est vif vu que je suis resté très cool niveau vitesse de passage mais c’est léger et fluide. L’auto ne prend aucun roulis dans les virages où j’ai eu l’occasion de passer plus fort et le maintien des sièges fait qu’on n’est vraiment pas balloté. La première série de virages étant en descente, j’ai pu me faire une très rapide « prise en main » avant la suite en côte. La BRZ passe super bien, on sent la route comme il le faut notamment par le volant mais on n’est pas maltraité par son état. C’est réellement là qu’on apprécie la voiture. En sortie de virage, si on est sur le bon régime, on se prend des accélérations géniales avec un bruit assez enivrant et grisant. Vu l’état de la route, je n’ai jamais poussé à fond (d’ailleurs je ne pense pas en être capable sur une route ouverte et en si peu de temps), je n’ai même pas osé couper les aides électronique… Je n’ai fait qu’un seul virage se resserrant où la visibilité était bonne pour voir que la route était sèche et dégagée en passant très fort et mettant pied au plancher une fois la voiture inscrite. C’est vraiment fun. Du vrai plaisir. Le cul n’a pas bougé pour autant. Grâce à l’ESP ? Ou juste à la tenue de route de la voiture ? Je n’ai pas senti une intervention de l’électronique (enfin, si un peu plus loin sur le droit parce que j’ai oublié de passer le rapport et que j’ai eu droit au rupteur). L’affichage sur le tableau de bord de la vitesse engagée est une bonne idée surtout quand on n’est pas habitué à la voiture. C’est sur ce genre de route que la voiture est super agréable. Elle freine très bien (fort si besoin et rapidement), elle est légère et facile à inscrire en courbe, elle ne roule pas du tout et on peut certainement réaccélérer très tôt pour sortir (mais pas trop l’occasion de l’essayer). Je pense qu’il doit être assez facile de faire légèrement partir l’arrière en coupant le contrôle de traction et/ou l’ESP. C’est à faire si on est « pilote » ou avec plus d’habitude ou sur un endroit adapté…
Retour sur des nationales plus droites et sur l’autoroute pour rentrer et faire un petit bilan en tête. Question accélération, c’est très sympathique. La BRZ accélère (genre 0 à 100 Km /h) « pas mal plus » que ma Mercedes et avec une sonorité franchement plus enivrante. En reprise, c’est plus mitigé. Vu que c’est de l’atmo, ça répond directement. Un seul problème : accélérer dans le creux de couple ou à bas régime. Là, il ne faut pas hésiter à rétrograder sinon, c’est laborieux voire décevant. Au creux de couple, c’est comme avant qu’un turbo ou qu’un compresseur ne donne son effet… Puis le moteur grimpe vite en régime et on sent qu’il aime tourner vite. Comme qui dirait, il aime bien prendre des tours et comme la boîte de vitesses est un régal, il ne faut pas hésiter à en jouer. En fait, depuis ma première voiture, une Corsa première génération 70 ch, je n’ai eu que des voitures toujours plus puissantes (Tigra 1,4l 16 v 90 ch, Astra Coupé 2,2 l 143 ch, Mercedes SLK 200 163 ch), plus coupleuses (de mémoire 135 Nm à 3500 rpm, 205 nm à 4000 rpm et 240 Nm de 3000 à 4000 rpm) et performantes mais aussi plus lourdes et plus assistées. La BRZ, c’est un retour aux sources (mais si je n’aime pas ces expressions qui ne veulent pas forcément dire grand-chose). Elle est plus légère et franchement, ça change pas mal les choses. La puissance est bien là, 200 ch (atmo), c’est 200 ch (atom) et les prestations le confirment. Le creux de couple, plus que le couple modeste lui-même, conduit à jouer de la boîte si on veut avoir de la reprise. Selon qu’on le fait ou pas, on n’a vraiment pas le même résultat. Du coup, si on aime passer des rapports, c’est très amusant. Si on n’aime pas mieux vaut aller vers une autre voiture.
Livraison : 1 mars
Ce jour là, il faisait tellement froid qu'on tremblait et que les photos sont floues ! C'était peut-être aussi l'impatience de partir au volant de cette magnifique voiture. Je crois que n'ai rien retenu de la discussion avec le vendeur et le mécanicien. Je ne pensais qu'à prendre le volant.
Le premier plein ! Ce jour là, je n'ai fait que le plein et je suis rentré. C'était un vendredi, donc pas mal de monde sur la route et il commençait à faire noir.
Premier week end
Vendredi, après la réception de la voiture, j'ai passé le début de la soirée à teste l'auto radio multimédia gps Kenwood. Jusqu'à présent, aucune critique. Il lit les fichiers audio et vidéo courants ainsi que les images. L'écran de 7 pouces est génial pour la navigation ! Les zones tactiles sont grandes et l'appareil est très réactif. J'ai testé mon iPhone en USB et en Bluetooth pour lire de la musique. J'ai aussi essayé avec une clé USB, RAS. Simple, convivial et rapide. La télécommande est pratique pour changer de piste quand le guidage GPS est actif. Les enceintes de la BRZ sont moins bonnes que celle de la SLK : manque de basse et saturation à volume plus faible. Ceci étant, ça me suffit. Pour tout le reste, il écrase le Comand APS de la SLK (il n'était déjà pas en avance sur son temps à la sortie de la R171).
Samedi, 11 heures, départ ! Je m'installe au volant avec la miss à côté. Je n'ai pas l'impression d'être plus bas que dans la SLK mais en s'installant, elle déclare directement : on est plus bas. Ce n'est pas tellement la "basseur" de l'assise que je constate mais la largeur au niveau des jambes et du pédalier. C'est spacieux en comparaison avec la SLK. Le repose pied est parfait pour une conduite sportive pour se caler dans le siège. Pour une balade, la pédale d'embrayage n'est pas dans le même plan que le repose pied. Elle est beaucoup plus relevée dans la BRZ que la SLK (où les plans étaient proches). La position de conduite dans la BRZ est parfait (la SLK était déjà très bonne dans le domaine).
Sur des routes que je connais par coeur, je constate que la BRZ est nettement plus ferme que la SLK. Ceci étant, elle avait 7 ans et donc probablement une suspension qui s'était un peu assouplie. Rodage oblige, j'ai programmé le beep et le led à 4000 rpm. Malgré cette limitation, la voiture n'a aucune peine à rouler dans le trafic. A plusieurs intersection sur un revêtement médiocre, les roues ont un peu patiné. J'avoue ne pas encore avoir trouvé mes marques pour doser gaz/embrayage quand il faut démarrer rapidement.
En balades sur les routes sinueuses, le moteur s'en sort très bien. On dit généralement qu'on ressent moins les gains que les pertes. Ce qui est sûr, c'est que même avec le régime limité à 4000 rpm, je n'ai pas senti de "frustration" par rapport à la SLK (plus coupleuse mais aussi nettement plus lourde). Tant qu'à parler de poids ou plutôt de légèreté, je retrouve avec grand plaisir les sensations de mon essai (± dans la même région). Si la SLK ne prenait déjà pas de roulis, la BRZ semble totalement ignorer le phénomène ! Elle est agile et enchaîne les virages avec une fluidité qui fait défaut à bien des voitures actuelles (trop hautes et/ou trop lourdes). Si la SLK offre une position de conduite presque aussi parfaite que la BRZ, on ne peut pas en dire autant du soutien des sièges. Dans la BRZ, c'est encore une fois parfait ! Ceci étant, je suis resté sur un rythme de balade parfois active mais rien de sportif ou agressif. C'était même plus cool que mon premier essai niveau conduite mais les routes étaient bien plus sinueuses (épingles et enchainement serrés). Je suis fan inconditionnel de la direction de la BRZ, de son train avant, de ses sièges et de la position de conduite. J'adore ! Pour moi, c'est simplement la perfection...
En roulant dans des zones où seule la route n'avait plus le mentau de neige, un moment, mon épouse me fait dit : le temps est curieux, on dirait qu'il fait "jaune". Du coup, je regarde un peu par les vitres latérale. Mais c'est vrai, tout le paysage bien blanc du au travers du pare-brise a des reflets jaunes par les vitres latérales et arrière. Ma SLK, mon Astra Coupé et ma Tigra donnaient des reflets nettement plus verts. Après 120 Km de sinueux en Ardenne, nous arrivons à Pommerloch aux Luxembourg. Dommage que les rétros ne se replient pas automatiquement, c'était bien pratique comme témoin visuel de verrouillage de la SLK. Une petite bouffe et visite de quelques magasin du centre commercial et nous voilà repartis dans les petites routes sinueuses dans des vallées. Je remarque un détail, la BRZ n'affiche pas l'autonomie restante. C'est quand même un peu dommage. Vu mon usage principal, ce n'est trop important mais pour de longs trajets, c'est certainement un peu plus pénalisant. Les Km s'enchainent et rien ne me fait regretter ma SLK. Position de conduite idéale, direction parfaite, moteur suffisant (en tout cas, aucune déception par rapport à ce que j'avais). La ventilation, la climatisation et le chauffage des sièges sont à la hauteur. Il manque juste l'Airscarf !
Avant se quitter le Luxembourg, une escale à la pompe s'impose. Je suis toujours un peu perdu quand j'arrête la voiture. Le réflexe de chercher à couper le contact avec une clé est bien présent... Il faut aussi penser à toucher la poignée pour fermer l'auto, quoique la télécommande le fait très bien. Qui a dit habitude ? Par contre, l'ouverture dans déverrouiller auparavant avec la commande à distance devient vite une habitude. Après le plein, direction maison via Bastogne sur une nationale à 4 bandes. J'en profite pour tester le cruise contrôle quelques Km. Il fait son office mais son maniement est moins naturel/ergonomique que sur le SLK. Au passage, il n'y a pas de limiteur sur la BRZ. A vitesse règlementaire, la BRZ est plus bruyante que la SLK mais il n'y a aucun bruit d'air au niveau des joints (c'est plus un défaut des cabriolets mais on le retrouve parfois sur les voitures/coupés avec des portes sans tour de vitre).
Voici donc les 340 premiers kilomètres de bonheurs avec quelques détails épinglés. Si j'ai gardé ma SLK 7 ans, c'est que je ne lui reprochais aussi que des broutilles. J'avais donc une forte appréhension en passant de la SLK à la BRZ mais là, c'est parti pour durer aussi !
Des photos, enfin !
Elle n'a rien d'impressionnant avec ses 17 pouces, peu importe !
Voilà déjà un air un peu plus agressif ! Ah, ces joli yeux...
Quel cul mes amis, quel cul ! Même si je ne suis pas fan du becquet.
Welcome on board ! Simple, fonctionnel et sportif, voilà la BRZ.
Plus ou moins la vue au volant. La visibilité est très bonne.
La console centrale et le système multimédia Kenwood avec GPS.
La vue en lecture MP3 depuis une clé, un DVD ou un iPhone/iPod.
L'écran d'accueil du Kenwood DDX630WBT. Le système est efficace.
Le très grand écran est pratique et le fix est super rapide.
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