Salut a tous !
Je vais vous conter mon aventure en 200 SX (rs13) sur la neige ! tout dabord je crois que beaucoup de gens sont au courant des intemperies qua subit toute le moitie de la France le week end dernier. Alors apres avoir passé une semaine chez mes parents du coté de Bayonne , arrive le moment du depart le samedi direction Bourges. Un début de trajet sans histoire, un grand soleil jusqu'à Bordeaux, mais la situation s'est rapidement déteriorée apres. A peu prés à la même vitesse que ma moyenne horaire. Commencé à 130 à la sortie de Bordeaux, celle ci a terminé à 20 km grand maximum à proximité dAngouleme vers 15 H : averse de neige + verglas
On remarquera que la route est beaucoup plus longue à cette vitesse là, qu'à 180 km/h. Beaucoup plus longue. A peu prés 4 fois plus. Putain de temps ! La je me dit : « Pourquoi jai pas pris la Safrane ! He oui, je le pensez vraiment dans ce cas là
. Ce qui etait inquietant, cest que je me fesais doubler par les PL et meme par une 2 CV sur la rocade dAngouleme
! Ma 200 etait devenue inconduisible ! Seule solution prendre la prochaine sortie pour le centre ville et trouver un hotel.
Quelques conseils pour un pauvre bougre avec 180 cv et une propulsion sur la neige.
Les problèmes dans ce cas là sont au nombre de : 180 cv + la propulsion. Ca fait beaucoup pour un seul homme.
Il faut savoir que le problème de la propulsion ce n'est pas l'avant. Non, l'avant est docile lui. Pas de soucis avec lui. Non, le soucis c'est l'arrière. L'arrière vit sa vie. Sa propre vie. Il n'en a rien à faire de l'avant. C'est un peu comme mon fils, ca aimerait bien obéir, mais il ne peut pas. Ce n'est pas dans sa nature. Et la neige ca l'exite. Alors il faut faire avec, ne pas le tenter. Non surtout pas.
Attention aux bordures. Les bordures peuvent etre des amis. Elles seront bien utiles pour tourner par exemple, particulierement si c'est un stop en cote ( et dieu sait quil y en a des cotes et des descentes a Angouleme !) et qu'il faut tourner à droite. Alors là on est content de trouver un allié à ce moment là. Mais il faut bien les choisir. Certaines peuvent etre des ennemis farouches. Par exemple elles vous laissent monter sur la bordure sans rien dire, mais elles sont bien contentes de vous expulser brutalement vers leurs voisines d'en face. Et là il faut esperer que c'etait dans le cahier des charges des Nissan 200 SX. Résister à un choc lateral à 7-8 km/h.
Il est marrant de remarquer qu'apres un choc de ce genre, jetais sure d'avoir explosé un pneu ou plié une roue. Alors qu'aprés observation, il n'y a rien a remarquer, juste une jante deraflée. ( Bravo Nissan !!)
Il faut savoir aussi que depasser 1100 tours, revient à se lancer dans une figure circulaire. Chaque tour supplémentaire équivalent à 1 degrés de rotation. Et les degrés ca va vite. On ne penserait pas comme ça mais ca va vite. Il y a d'ailleurs un avertisseur en option. Un avertisseur qui vous accroche le bras, crie, siffle à chaque écart de la trajectoire idéale. C'est mon épouse qui est a coté de moi et aussi blanche que la neige !. Ca ne corrige en rien la dite trajectoire, mais ca rajoute à l'ambiance. Ambiance rapide lourde. Il faut dire que voir une bm parci, une Mercos par là incapable de monter la cote qui vous sépare de votre objectif, ou de prendre un virage aboutissant au sommet de cote, n'est pas pour rassurer le chauffeur et ses passagers. Ceci malgré l'évident don de celui ci
.
Je vais maintenant vous faire profiter de mon expérience.
Le secret est le suivant. Ne pas avoir de jambe droite. Ne jamais, mais alors jamais toucher à l'accélérateur. Et quand je dis jamais, c'est jamais ! Sous peine de sanction immédiate ! Ca peut sembler simple au premier abord. Et bien, il n'en est rien. L'accélérateur sur une 200, c'est comme un aimant pour le pied. Enfin, là il faut être fort, très fort.
Donc la technique est concretement la suivante. Pour demarrer :
On passe la première. On debraye doucement, trés doucement. On contre braque un peu. un peu plus. encore un peu plus. beaucoup. on lache l'embrayage. on prend appuit sur la bordure pour se remettre en ligne. On se remet en ligne.
On recommence la même opération avec le seconde.
Les plus fous, pourront recommencer l'expérience avec la troisième.
On prie pour l'on puisse continuer à 10; voir 15 km/h le plus longtemps possible.
En cas de tentative du train arrière de reprendre le pouvoir, on debraye et on se remet en ligne. Un putain de temps ! peut soulager. C'est trés bref, mais ca fait du bien. Chaque instant de bonheur est à saisir sans hésitation. C'est peut être le dernier.
Il faut dire que même a cette vitesse là personne ne vous double. et pour peu que le gars qui est derriere ait assisté a votre dernier 45°, il gardera ses distances par instinct de conservation.
Donc avec beaucoup de patience, et de chance, me voilà devant un hotel devant la gare. Je me dit bien naturellement quon est tiré d'affaire. C'est peut etre le cas si cette place entre ces deux voitures sur le trottoir etait plus large. Mais alors beaucoup plus large. L'idéal c'est deux fois plus large que long. Mais c'est rare. Trés rare. Parce que l'arrière ce dit que c'est ca derniere chance de s'exprimer serieusement. Alors il va tout faire pour se faire entendre le cochon ! c'est que ce n'est pas tout de rentrer l'avant. Il faut aussi rentrer le rebelle. Sinon autant la laisser sur la route. Il faut quand meme la garée la 200, alors plutot que de tenter le creneaux, je lai rentré en epi entre ces 2 voiture !! « Ouff nous sommes sauvés »
Mais une fois sorti de la voiture, même les pieds glacés dans la neige, c'etait un grand moment de bonheur !
PS: Special dedicace a Sylvie, une jeune femme qui nous a heberger pour la nuit ( tout les hotel etaient complet, c'etait le festival de la BD )