On la croyait perdue depuis plus de 30 ans...
Le seul exemplaire survivant de la Mazda 254i ayant disputé les 24 Heures du Mans en 1982 - basée sur le modèle de production RX-7 - a été retrouvé après 35 ans durant lesquels il a été porté disparu. Ce n'est pas tout : Mazda a commissionné une restauration des plus intéressantes !
Cette voiture de course, véritable icône au Japon, a été découverte à Okayama. Portée disparue depuis 35 ans, la seule Mazda 254i survivante avait été vue pour la dernière fois lors de la course des 1000 km de Fuji, manche du championnat du monde, avant de disparaître des radars.
Pesant approximativement 960 kg, elle développait 296 chevaux par le biais d'un moteur double rotor 13B, seulement deux exemplaires de la 254i avait été construits en vue des 24 Heures du Mans 1982. L'une fut détruite dans un accident durant l'épreuve, alors que l'autre était considérée comme ayant terminé sa carrière à la casse. Jusqu'à aujourd'hui.
Légende urbaine dont on n'osait à peine prononcer le nom dans les cercles de connaisseurs du marché intérieur japonais, la 254i représente le dernier modèle Mazda ayant couru au Mans basé sur la RX-7 de production. Non seulement le véhicule constitue le dernier de sa race, mais il est, de fait, directement issu de la SA22C RX-7 de 1979.
Selon le site bestcarweb.jp, l'unique RX-7 254i fera maintenant l'objet d'une restauration importante à la demande de Mazda, avant de reprendre potentiellement la piste pour des épreuves de courses classiques.
Isami Amemiya, des ateliers RE Amemiya – sans doute la maison de tuning la plus célèbre au Japon – a accompagné la voiture de course lors de son expédition à Powercraft, un magasin spécialisé situé à Shizuoka et spécialisé dans la carrosserie en composite. Amemiya reconstruira le moteur rotatif 13B de la voiture.
L'identité de la voiture a été confirmée par Tachimoto-san – le mécanicien en chef de Mazdaspeed lors de la conception originale de la 254i – la voiture n°83. Apparemment, l'identité du véhicule a été confirmée lors de l'inspection du système de freinage et de la configuration de la suspension arrière, qui reste unique à cet exemplaire.
Tachimoto a également fourni des informations sur la construction de la voiture, affirmant que Mazdaspeed, à court d'argent, avait réutilisé un précédent châssis de 253i avec une nouvelle carrosserie pour adapter l'aérodynamique du véhicule à la configuration du Mans.
La première voiture, la n°82, pilotée par Yokiro Terada, Allan Mofatt et Takashi Yorino, a permis à l'équipe d'atteindre le but fixé depuis longtemps, à savoir rallier l'arrivée sans dommage. Cette n°82 a ainsi terminé l'édition 1982 des 24 Heures du Mans à la 14e place.
La deuxième 254i, la n°83, était pilotée par Tom Walkinshaw, Chuck Nicholson et Peter Lovett, lesquels avaient réussi à se hisser à la huitième place avant de se retirer après 180 tours. Bien que la voiture n'ait pas terminé l'épreuve, sa position a été confirmée.
Mais la n°82 a malheureusement été détruite après un accident dans le fameux virage 100R du Fuji Speedway lors d'une épreuve de championnat prototype au Japon.
Alors que l'on avait perdu la trace de la n°83, une inspection plus minutieuse de la voiture ayant couru au Mans révèle des traces de peinture dorée et rose. Cela confirme les hypothèses disant que la Mazda a mené plusieurs vies, arborant la livrée noire et dorée de Jun avant de courir parée d'une couleurs rose dans le championnat prototype japonais, le JSPC.
Élément important de l'illustre pedigree de la course automobile chez Mazda, cette voiture retrouvée après tant d'années comble un vide dans l'histoire de la marque japonaise dans la discipline.
Source Motor1