Cette photo date du Chika, au début du mois, donc avant le montage.
Bon, je vais tâcher de faire un feedback assez complet, même si j'ai une rage de dent qui est en train de me rendre dingue depuis quelques jours.
J'ai attaqué les travaux samedi, comme prévu, même si dam's m'a fait très justement remarquer que j'aurais dû acheter des caoutchoucs neufs pour les coupelles, plutôt que les coupelles elles-mêmes.
Trop tard, plus le temps, plus les sous, et c'était trop urgent de changer ces fichus amortisseurs.
Ce fût donc un travail de longue haleine, qui m'aura pris pas loin de 10h, et ce malgré l'aide très utile de mon père durant la majeure partie du démontage/remontage.
J'avais décidé de prioriser les amortisseurs arrière, car il fallait que je mesure la dimension des rondelles nécessaires pour caler les fourches des B8, et ce, avant que les magasins de bricolage ne ferment.
Il s'est avéré au final que mon père avait des rondelles pile de la bonne taille en réserve, donc pas eu besoin de les acheter.
M'enfin je n'ai pas regretté de commencer par le train arrière... car les vis des bras étaient passablement grippées, sans surprise, et j'ai dû me bagarrer de longues heures avec pour en venir à bout.
Au bout d'un moment, on en arrive à insulter ces petites saletés, tout en les noyant de WD40, comme un prisonnier qu'on interroge en lui plongeant la tête dans un seau d'eau, jusqu'à ce qu'il craque... "
tu vas lâcher, sale $@*#! ?" ... mais je m'égare.
J'ai eu deux surprises en démontant les amortisseurs à proprement parler, l'une bonne et l'autre... beaucoup moins.
La bonne surprise: les fameux caoutchoucs donc je parlais plus haut étaient tous en bon état, donc parfaitement récupérables. Bon, du coup, les coupelles n'avaient pas besoin de remplacement non plus, et vu le prix payé chez Honda, ça pique.
Mais bon, tant pis, trop tard.
La mauvaise nouvelle: le pas de vis BTR en haut de la tige de l'amorto ARD était complètement explosé, la clé tournait dans le vide, donc impossible de libérer la coupelle.
Non seulement les anciens proprios ont installé des ressorts merdiques (il faudrait que je vous retrouve la marque inscrite dessus pour rigoler) sur des amortisseurs OEM fatigués et pas conçus pour, mais en plus ils ont fait le montage comme des imbéciles... grrrr.
Il a donc fallu régler le problème à grand coup de disqueuse.
Aucune souci pour le train avant, c'en était presque ridicule de facilité en comparaison.
Bref, l'opération c'est quand même bien passée dans l'ensemble, malgré sa durée. Pas de vis cassées à déplorer, et les B8 d'EG se sont parfaitement adaptés sur mon EM1, comme prévu. Un vrai baptême du feu pour le mécano amateur que je suis, et déjà beaucoup de satisfaction d'avoir terminé sans grosses accroches...
Ni une, ni deux, je sors la voiture du garage et embarque ma copine pour un premier tour de test nocturne.
Première chose positive: pas de bruits suspects, donc à priori je n'ai rien oublié au remontage.
Et ça fait du bien, après avoir entendu l'amorto ARD cogner de partout pendant plus de trois mois.
Je commence par rouler cool, déjà pour laisser le temps au moteur de chauffer, mais aussi pour apprécier la qualité de l'amortissement dans ce contexte. Et franchement, rien qu'à ce moment, j'étais déjà très très content de ce combo, le tarage est ferme juste ce qu'il faut pour une utilisation routière.
Et quel plaisir de rouler avec des amortisseurs qui travaillent bien.
D'autant plus que la hauteur de caisse me permet de passer tous les obstacles sans serrer les fesses, bien que l'assiette soit légèrement plongeante, comme indiqué par Tein...
Ensuite, petite phase de test du comportement en appui dans une succession de rond points. Et là, conclusion plus mitigée. La direction me paraît floue, bien que la voiture semble se placer sainement. Les pneus arrière commencent à chanter alors qu'ils sont à peine vraiment sollicités (bon c'est des T1R aussi, ça n'aide pas
). Bref, je rentre en me disant qu'une bonne géo est indispensable pour pouvoir en dire davantage.
Je sais d'ores et déjà que cela ne fera pas tout, surtout après avoir vu les trains 'en mouvement' lors du montage. Tous les silent blocs sont bons pour la poubelle, surtout ceux des gros bras arrière, qui sont déchirés. Sans compter que mes pneus sont proches du témoin. Il reste donc encore beaucoup de travail, mais ça viendra.
J'ai vraiment pu profiter du fruit de mon travail le lendemain. J'avais persisté à monter les quatre d'une traite pour cette raison après tout... Fin d'après-midi
cruising sur les routes de campagne, toujours avec ma chérie... et ce soleil couchant qui sublimait les couleurs du début d'automne tardif. Un vrai régal pour les yeux, encore plus appréciable parce qu'il était partagé avec ma moitié.
La récompense de mon acharnement.
La passion automobile, c'est aussi ça à mon sens. Savoir prendre le temps d'apprécier le paysage, rouler toutes vitres ouvertes pour sentir l'air frais sur son visage et le ronronnement du moteur. Partager ces moments, surtout.