Se relever du 18 Octobre 2015.
Il est temps de donner des nouvelles après 8 mois de disette. Pourquoi ce silence ? Parce que j'étais occupé à remettre l'EG en état... Pour cette première partie, il y aura peu de photos.
Le 18 Octobre 2015, dernière sortie de l'année avec les copains au ring.
J'y ai fait des rencontres sympas:
Spécial dédicace à l'ami Charin
C'est bien beau tout ça mais on n'est pas venu pour enfiler des perles
Premier tour après avoir fait la pression, je suis archi-méfiant dans ces conditions grises, fraiches et presque brumeuses. Le circuit est en configuration VLN, avec une partie du tracé international. Bonne surprise, pas de trace d'humidité, y compris dans la forêt.
Je hausse le rythme, sans pour autant sur conduire. Quelques fautes de rapport mais rien d'anormal, il faut se régler. Dans la partie technique vers Eiskurve, après le double droit de Brunnchen, je passe un rapport plus vite qu'à l'accoutumée, soit 20-30km/h ou plus que d'habitude. Tout va bien, je suis serein. Mais vient Pflanzgarten. Un endroit que je redoute, peut-etre le seul puisque c'est un virage dans lequel on entre très fort et on reste à la limite, et je ne connais pas les réactions de l'EG dans ces conditions et à cette vitesse.
Lors de ma dernière venue, j'avais déjà du faire des correction à cet endroit (à11')
[Vidéo:
https://www.youtube.com/watch?v=XxPI2Yqy...e=youtu.be]
Je ne sais pas si c'est l’appréhension ou une mauvaise pression des pneus arrières mais cette fois, elle est partie en survirage plus longtemps et j'ai eu du mal à la reprendre. Malheureusement, la correction m'a copieusement déportée vers la gauche et je me retrouve à escalader le vibreur de la corde gauche suivante. Quand je dis escalader, je veux dire qu'il tape violemment le chassis (il y a encore des marques de peinture rouge sur le chassis 8 mois après...), que le coude de la ligne HKS a été écrasé sur ses faces supérieures et inférieures, prise en sandwich entre le vibreur et la fixation de triangle inférieure.
Bref, ça secoue mais le pire est à venir puisque ce petit saut de cabri finit de me mettre dans l'herbe au niveau du virage droit suivant. Dans l'herbe détrempée (il est 11h du mat en octobre par temps gris, la rosée fait la grasse mat et ne s'est pas encore levée), sur le coté gauche de la piste. Je ne vous fais pas dessin, il est trop tard pour éviter le pire. Ou plutôt non, il est trop tard pour s'en sortir mais toujours temps d'éviter le pire.
L'angoisse monte lorsque je m'aperçois que ni mes coups de frein, ni le braquage du volant ne sont suivi de réaction de la voiture. Le rail approche, je dis à haute voix "non!! non!! non!!" mais il faut rester concentré. Le pire serait de rebondir et de prendre un second rail en traversant la piste, ou de rester immobilisé sur la piste en sortie d'un virage en aveugle...
Finalement, la rosée m'aura probablement aidé. Deux impact très rapprochés endommagent l'EG mais je ne lâche pas le volant et l'EG reste parallèle à la piste après avoir rebondit contre le rail...
Je m'immobilise au bord de la piste, dans l'herbe, à quelques centaines de mètres de l'impact. Quelques secondes après l'immobilisation, ce qui a le plus effrayé mon passager a été de voir mon visage, livide, choqué. J'ai pris un rail à 100-120km/h avec une EG. Après une brève vérification de notre état de santé, je pense immédiatement à la voiture. Cette EG, ma première coéquipière, celle qui m'a tout appris a peut-être vécu sa dernière sortie...
Un allemand en Clio 3 RS noire s'arrête près de nous, sort rapidement de sa voiture et brandit un drapeau jaune pour signaler l'incident et éviter une réaction en chaine. Merci à lui.
Des commissaires arrivent quelques minutes plus tard et me demande si je vais bien, et ce qu'il s'est passé. Avec le recul, je trouve qu'ils considèrent relativement peu l'état dans lequel on peut se retrouver. Bien sur, on va voir les dommages des infrastructures etc... Je ne vais pas m'attarder là-dessus.
Ils me demandent s'il y a besoin d'une dépanneuse, je leur dis que je peux sortir de l'enceinte du circuit par mes propres moyens, mais à basse vitesse parce que je ne sais pas en détail dans quel état est la voiture. Je retourne à la voiture, ils m'escortent jusqu'aux barrières et on va faire la paperasse.
Diagnostique des dégâts: j'ai 3 roues qui donnent une direction différentes. Je vous passe les détails du retour au Lux (140km). Mais l'important est là: personne n'est blessé; l'EG est réparable et à la maison.
Fin de la première partie.