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[Netarion]

03-09-2023, 16:43:17 #471

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Oui bonjour!

Post complet partie 1/4

Jour 12: Aussois - Barrage du mont Cenis et Barrage du Mont Cenis - Bessans
Rando: Pointe de Lamet

https://www.google.fr/maps/dir/45.225088...?entry=ttu

J'avais encore une grosse journée devant moi! J'avais prévu de faire l'ascension de la Pointe de Lamet, un sommet à 3500m d'altitude. Puis je devais passer le col de l'Iseran et redescendre à Bourg St-Maurice pour y passer la nuit, avec peut-être un détour au col du Petit St-Bernard. Donc une fois n'est pas coutume, je suis parti tôt afin de commencer ma rando aux premières lueurs. Le point de départ de ma rando se situait au lac du Mont Cenis. C'est un lieux très fréquenté, mais bien évidement désert à 6h du matin.

Le lac du Mont Cenis ( 1970m).





J'ai rapidement démarré ma randonnée. Je n'étais pas forcément très motivé pour celle-ci. Je cherchais à faire un 3500m et la Pointe du Lamet est réputé comme étant le plus facile des Alpes. Mais je savais que la rando n'allait pas être très intéressante, avec une très longue montée sur le même versant, donc en permanence le même panorama. J'ai d'abord commencé par traverser les pâturages pour atteindre le versant Sud du sommet. En chemin, j'ai pu découvrir quelques fortifications italiennes. Après une petite demi-heure, la montée a réellement commencé. Elle se fait sur un ancien chemin de muletier, taillé dans le flanc de la montagne. Cette piste mène jusqu'à une ancienne structure, probablement une ancienne position d'artillerie italienne. Le sentier traverse ensuite un grand pierrier. Les premières difficultés techniques sont apparues. Le sentier est en très fort dévers sur un sol de gravier très glissant. Je perdais mes appuis déjà à la montée, ça promettait une descente bien compliquée! J'ai fini par atteindre un premier col sans nom à 3430m. À partir de là, je n'avais plus qu'à tranquillement montée jusqu'au sommet. Juste avant ce dernier, j'ai pu croiser quelques chamois. J'ai finalement atteint le sommet après 4h de marche. Comme son nom l'indique, le sommet est un rocher qui forme une toute petite pointe. 

Le barrage du Mont Cenis. 


Le col du Mont Cenis:
Comme pour le col de Montgenèvre, ce col est un des points de passage les plus importants des Alpes. Dès le 8ème siècle, Charlemagne se sert de ce col pour faire passer son armée et aller mener la guerre contre les Lombards.  Au 19ème siècle, suite au rattachement du Haut-Maurienne à la France et des tensions grandissantes entre la France et l'Italie, les 2 pays décident de fortifier ce col stratégique. En France, les forts de la Turra et du Mont Froid sont construits. Pour leurs faire face, les italiens construisent dans le même temps les forts de Varissel, Cassa, Pattacreuse et Malamot ( 2915m ce dernier!). À l'instar du Chaberton, ces forts n'ont pas servi pendant la 1ère Guerre mondiale et ont été désarmés. À l'aube de la 2nde Guerre Mondiale, les forts sont de nouveaux armés. Les italiens ont construits 2 batteries supplémentaires, disposant de 4 canons 149/35 chacune. 
Le 21 Juin 1940, les italiens ont lancé un assaut massif sur les postions françaises. Malgré l'utilisation de blindés, les italiens ne sont parvenus qu'à prendre quelques petits postes avancés. Les français doivent en grande partie leurs survies au fort de la Turra qui a donné un important support d'artillerie. 
Le col connaîtra de nouveau de violents combats en Avril 1945. Suite à la reconquête de la vallée de la Maurienne, le commandement français a ordonné de reprendre le col alors aux mains des allemands, pour leur permettre d'aller aider les alliés sur le front italien. Le 4 Avril au soir, alors qu'il avait très fortement neigé les jours auparavant, des sections d'éclaireurs skieurs ont grimpé de nuit les 1500m qui les séparaient du fort du Mont Froid dans la neige, afin de le capturer. Il n'y avait eu aucune préparation d'artillerie afin de prendre l'ennemi par surprise. À 4h du matin, ils ont lancé l'assaut sur le fort. Le fort ne sera pris dans sa totalité qu'au matin du 6 Avril, après une jour de combat dans des conditions glaciaires. L'assaut général est donné le 6 Avril sur les autres positions. Les allemands ont continué de mener des contre-attaques pendant plusieurs jours, puis ils ont fini par se replier. À la fin de la guerre, la frontière est reculée à l'intérieur du territoire italien, le plateau du Mont Cenis, ainsi que les forts, deviennent français.
En 1962, EDF a lancé la construction du barrage de Mont Cenis, qui sera achevé en 1970.

On peut voir le fort italien de Varissel sur la petite colline derrière le barrage. On ne le voit pas mais le fort français de la Turra se situe sur le petit sommet ensoleillé au dessus du col, à tout juste quelques kilomètres. Il y avait également au niveau du barrage, le fort de Cassa qui a aujourd'hui disparu.



La vallée versant italien.




Le Mont Giusalet ( 3312m). On peut voir dans la vallée, l'immense carrière qui a servi à puiser la roche pour la construction du barrage. Jusqu'à 200 000 tonnes de rochers étaient débitaient par semaine. 
On peut voir également les restes d'une structures juste en dessous de la carrière. Ce sont les ruines de la batterie La Court. C'était une des 2 batteries construites avant la 2nde Guerre Mondiale par les italiens. En se repliant, les allemands les ont dynamitées. Quand on voit l'aspect des ruines, l'explosion a dû être sacrément violente. La 2ème batterie se situait au niveau de la carrière, elle a aujourd'hui disparu.




Vue nord sur le Mont Blanc ( 4808m), distant de 65km, depuis la Pointe de Lamet ( 3504m).




Vue Est.




Vue Sud sur l'Italie. On peut distinguer le Mont Visu ( 3841m), distant de 65km également.




Vue Ouest.





La vue au sommet était belle mais j'avoue avoir été un peu déçu. Le vue au Nord est en partie caché par les autres sommets et le lac n'est pas visible depuis ce sommet. Au final, la vue la plus intéressante est celle qu'on a depuis le départ de la rando. J'ai rapidement pris ma pause casse-croûte. Je craignais vraiment la descente mais au final, elle a été plus simple que la montée. J'ai descendu à bon rythme et j'ai finalement atteint la voiture vers 13h15.
Je me suis posé un peu à la voiture. J'étais un peu fatigué et je me voyais mal passer le col de l'Iseran en pleine heure de pointe. J'ai donc décidé de passer la nuit dans un camping en dessous du col et de le passer le lendemain matin.













Vue depuis le camping de Bessans.