Petit CR de la journée de dimanche, une journée très éprouvante à cause des températures très élevées (je me demande même si ça n'a pas été la journée la plus chaude que nous avons passé sur circuit).
Je vous passe les détails de l'arrivée, du briefing et de la préparation.
Juste un mot sur la conf de la voiture pour cette journée (qui aura son importance par la suite). Des problèmes d'approvisionnements en Yoko A005 nous ont forcé à prendre le seul truc (pas hors de prix) qui était dispo, des Marangoni Zeta en 225-605-17 pour l'avant. Je m'en mords encore les doigts...
Premiers tours de roues et les petits soucis commencent déjà...
Malgré une géométrie fraichement effectuée une semaine auparavant, le volant n'est pas droit en ligne droite... En lachant le volant la voiture roule bien droite mais il n'est pas centré... Super...
On fait chauffer la mécanique en faisant un tour et... drapeau rouge... La loose.
Retour en piste, on monte tout en température, au bout d'un tour et demi de chauffe, freinage et blocage de roue a tout va.
La montée en température des pneus ne changera rien. Rentré au paddock, prise des pression : 2.4 bars sur l'avant. Va falloir baisser tout ça.
On redescend à 2.1b dans un premier temps pour voir comment ca va se comporter.
Retour en piste, ce n'est guère mieux (mais pas pire). La journée sera placée sous le signe du manque de grip à l'avant, cela promet de bons moments avec beaucoup de sous-virage, de blocages de roues au freinage et de patinages à l'accélération (même en 3 en sortie de courbe avec les roues très peu braquées).
On alterne le volant avec l'ami Claude, on emmène les copains en passagers, et la matinée se termine avec une frayeur : le mano de pression d'huile qui tombe à presque 0 bars...
Je fais pleins de contrôles entre midi et 14h, pas de voyant de pression d'huile au tableau de bord, je resserre le filtre à huile qui était un poil désserré, sans non plus pisser l'huile. Niveau, quelques contrôles, pas de bruits bizarres, pas de clac clac (si il n'y avait réellement plus eu de pression d'huile, je n'aurais pas donné cher de l'état du bloc). Donc gros soupçons sur le capteur de pression d'huile, qui s'est avéré être la source du problème. Plus de peur que de mal (et c'est tant mieux).
Retour en piste vers 14h30 et la situation ne s'améliore pas en terme d'adhérence. La température de la piste vient très vite à bout des pneus. Il faut se faire à l'idée que ce ne sera pas aujourd'hui qu'on ira faire un chrono. Donc personnellement, je laisse tomber la chasse aux secondes, je prends la piste dans l'objectif de prendre du fun et de faire plaisir aux copains qui s'installent dans le siège passager. Et ça fonctionne. Tout le monde est enthousiaste, que ce soit en montant ou en descendant de l'ITR.
A partir du milieu d'après midi, la mécanique souffre beaucoup, l'aiguille de température d'eau monte énormément, nous sommes obligé de raccourcir les sessions ou de faire un ou deux tours de refroidissements et repartir pour un ou deux tours.
Fin de journée à 18h00, tout a tenu le choc, c'était une sacrée épreuve pour la voiture qui aura parcouru environ 215 km sous un soleil de plomb (en fusion)...
Mon meilleur chrono de l'après midi (pas de chrono le matin, j'aurais peut être du avant que la chaleur fasse son effet) sera un modeste 2 min 09, Claude aura réussi à tourner 1 seconde plus vite que moi. Juste pour rappel, notre meilleur tour qui date de novembre dernier était de 2 min 01. Ca met un coup au moral de tourner 8 secondes plus lentement que d'habitude, mais les condition étaient complètement différentes.
Une petite parenthèse à propos de l'organisation qui nous a concocté cette journée, à savoir Speed Monster. Et bien c'est du tout bon. Un plateau très varié, une très bonne organisation, pas de pagaille dans les paddocks, un tout petit peu d'attente en pit-lane mais rien de méchant. Donc très satisfait de ce coté.
Quelques axes d'améliorations suite à cette journée :
- Optimiser le refroidissement moteur : Essayer de trouver un emplacement autre que devant le radiateur d'eau pour le radiateur d'huile . La chaleur de l'un pourri le refroidissement de l'autre... Un ami m'a aussi orienté vers le fait de supprimer l'échangeur eau/huile ainsi que le calorstat, deux éléments qui pour lui sont loin d'être indispensable pour une pistarde (il faudra juste faire attention à la monté en température de l'huile et de l'eau qui seront un peu plus lente).
- Faire du ménage dans mon faisceau d'habitacle parce que de ce coté, c'est sacrément le bordel.
- Toujours avoir un train de bons pneus d'avance.
Je posterais quelques photos plus tard mais malheureusement je n'ai fais aucune vidéo.
Merci d'avoir lu ce pavé en entier.