11-01-2016, 14:04:04
Ils ont longtemps été une des particularités des voitures japonaises : les fender mirrors ! Ces rétros placés sur les ailes avant font partie intégrante de l'histoire de l'automobile au pays du Soleil-Levant, et il nous a semblé amusant et intéressant de revenir sur cette singularité à travers ce petit article imagé.
Les véhicules japonais, comme les autres d'ailleurs, n'ont pas toujours eu des rétros extérieurs. S'ils sont apparus très tôt dans le paysage nippon, ils n'ont été rendus obligatoires que dans le courant des années 1960 avec le Road Vehicles Act (article 44). Et c'est donc la disposition sur les ailes avant qui fut retenue, solution partagée à l'époque avec des marques européennes comme Lancia, Austin Healey ou encore Jaguar. A la différence des autres marchés, tout autre emplacement fut alors prohibé par la loi japonaise.
Cette disposition offre plusieurs avantages en termes de sécurité, parmi lesquels une rétrovision plus large qu'un modèle placé sur la porte, avec un angle mort moins prononcé. Comme vous n'avez pas besoin de tourner la tête pour les voir, ils permettent également de conserver plus facilement le regard sur la route.
Ils sont en outre légèrement plus aérodynamiques, étant donné qu'ils dépassent peu de la carrosserie.
En revanche, ceux-ci étant positionnés plus loin du conducteur, l'image qu'ils renvoient est plus petite. Autre inconvénient, leur réglage qui nécessite de sortir de l'auto (hors modèles électriques évidemment), une manipulation bien peu pratique... voire fatigante selon la météo !
Pénalisante pour l'import et la vente de véhicules étrangers pourvus de rétros placés sur les portes (non homologués au Japon), cette loi fut corrigée en 1983 pour permettre leur implantation. De plus, par souci de standardisation avec les marchés internationaux, les door mirrors devinrent la norme sur les autos japonaises.
Si certains constructeurs ont proposé un temps les rétros d'ailes en option après 1983, les demandes étaient si marginales que l'équipement fut rapidement supprimé des catalogues. Pourtant, certains véhicules de standing conservent encore aujourd'hui ces fender mirrors, à l'instar notamment des Toyota Century et Crown Comfort, ou Nissan Crew.
Les taxis japonais ont d'ailleurs gardé cette particularité, les rétros d'ailes assurant selon la profession une plus grande intimité des clients (qui pourraient être surpris par des mouvements de tête du chauffeur). De plus, comme ils ressortent moins de la carrosserie que les rétros conventionnels, c'est un atout pour les manœuvres dans les ruelles étroites et encombrées de l'archipel.
A noter que certains véhicules de police (comme cette Skyline R31 de 1985) ont aussi longtemps été équipés de ces fameux fender mirrors, sans doute pour leur rétrovision "panoramique" très satisfaisante en interventions.
Enfin, pour clore ce petit tour d'horizon, nous ajouterons qu'il est également courant de croiser des 4x4 japonais dotés à la fois de rétroviseurs classiques et d'un unique modèle placé sur l'aile gauche.
A l'image de nos célèbres phares jaunes, ces rétros sont donc une spécificité locale qui contribue largement au charme de ces autos que nous aimons tant !
Source Autoworks Blog
Les véhicules japonais, comme les autres d'ailleurs, n'ont pas toujours eu des rétros extérieurs. S'ils sont apparus très tôt dans le paysage nippon, ils n'ont été rendus obligatoires que dans le courant des années 1960 avec le Road Vehicles Act (article 44). Et c'est donc la disposition sur les ailes avant qui fut retenue, solution partagée à l'époque avec des marques européennes comme Lancia, Austin Healey ou encore Jaguar. A la différence des autres marchés, tout autre emplacement fut alors prohibé par la loi japonaise.
Cette disposition offre plusieurs avantages en termes de sécurité, parmi lesquels une rétrovision plus large qu'un modèle placé sur la porte, avec un angle mort moins prononcé. Comme vous n'avez pas besoin de tourner la tête pour les voir, ils permettent également de conserver plus facilement le regard sur la route.
Ils sont en outre légèrement plus aérodynamiques, étant donné qu'ils dépassent peu de la carrosserie.
En revanche, ceux-ci étant positionnés plus loin du conducteur, l'image qu'ils renvoient est plus petite. Autre inconvénient, leur réglage qui nécessite de sortir de l'auto (hors modèles électriques évidemment), une manipulation bien peu pratique... voire fatigante selon la météo !
Pénalisante pour l'import et la vente de véhicules étrangers pourvus de rétros placés sur les portes (non homologués au Japon), cette loi fut corrigée en 1983 pour permettre leur implantation. De plus, par souci de standardisation avec les marchés internationaux, les door mirrors devinrent la norme sur les autos japonaises.
Si certains constructeurs ont proposé un temps les rétros d'ailes en option après 1983, les demandes étaient si marginales que l'équipement fut rapidement supprimé des catalogues. Pourtant, certains véhicules de standing conservent encore aujourd'hui ces fender mirrors, à l'instar notamment des Toyota Century et Crown Comfort, ou Nissan Crew.
Les taxis japonais ont d'ailleurs gardé cette particularité, les rétros d'ailes assurant selon la profession une plus grande intimité des clients (qui pourraient être surpris par des mouvements de tête du chauffeur). De plus, comme ils ressortent moins de la carrosserie que les rétros conventionnels, c'est un atout pour les manœuvres dans les ruelles étroites et encombrées de l'archipel.
A noter que certains véhicules de police (comme cette Skyline R31 de 1985) ont aussi longtemps été équipés de ces fameux fender mirrors, sans doute pour leur rétrovision "panoramique" très satisfaisante en interventions.
Enfin, pour clore ce petit tour d'horizon, nous ajouterons qu'il est également courant de croiser des 4x4 japonais dotés à la fois de rétroviseurs classiques et d'un unique modèle placé sur l'aile gauche.
A l'image de nos célèbres phares jaunes, ces rétros sont donc une spécificité locale qui contribue largement au charme de ces autos que nous aimons tant !
Source Autoworks Blog