Salut à tous,
Le compte-rendu arrive avec pas mal de retard, pour la bonne raison, qu'en rentrant de la course j'ai retrouvé le pc grillé
Bref, c'est réparé, allons-y.
Le circuit de Pau-Arnos est superbe, un de mes préférés. En Groupe N, le plateau est plutôt consistant avec 21 concurrents, et le niveau assez relevé : tous les prétendants à la victoire sont là, et tous ceux qui font des top 10 aussi. Ca va être très chaud pour atteindre mon objectif de me placer moi aussi dans ce top 10!
19 concurrents en N4, dont 16 M3, 2 Mégane 3 RS et 1 207 RPS
1 concurrent en N2
encore moi seul en N3
Samedi matin, les essais libres sont trop chers : 50 euros la séance, va chier, c'est du vol. Donc, repos, on regarde les autres tourner, et effectivement ça roule fort.
En début d'aprem, petite pluie. Pour les qualifs à 16h, je vois que la piste a séché, mais je me dis qu'elle va être fraîche, donc je chausse du Michelin S8B à l'avant et S5B à l'arrière.
Finalement, c'est brûlant et il y a un grip de malade! Par conséquent les pressions dans les S8B ne sont pas très adaptées et elles montent en flèche. Je sens le train avant qui sature assez rapidement : effectivement en sortie de qualifs j'avais 2,5 à l'avant gauche et 2,3 à l'avant droit. On ne m'y reprendra pas, la prochaine fois je m'arrête au bout de 3 tours pour ajuster les pressions.
Outre ces soucis de pression, le ressenti est mitigé : par rapport à l'an dernier, j'ai les pignons JDM, et comme au Val de Vienne en Octobre, l'étagement n'est pas adapté à ce circuit : je me retrouve au rupteur de 4 à deux reprises, sur des secteurs en plein appui où je n'envisage pas du tout de débrayer ni de lâcher le volant. C'est donc une perte de temps, et de la sollicitation en plus pour la mécanique
Les suspensions sont vraiment trop souples et le torsen un peu léger dans les portions lentes, mais tout cela n'est pas nouveau...
Verdict de cette séance qualif, meilleur tour en 1'33"527, à 1 dixième de mon ami Thierry et sa belle M3 jaune. Cela me placera 12ème au départ de la course 1 et 11ème pour la course 2. Pas super heureux de cette place, mais malgré tout j'améliore mon record perso qui était de 1'33"95, donc c'est quand même positif, et je sens bien que les 1'32 sont à ma portée. Et pour faire des top 10 il va falloir envoyer grave!
Dimanche matin, il pleut, mais une heure trop tôt
Cette fois, c'est sûr, ça ne sera pas archi sec ni chaud. Mais c'est plus suffisamment mouillé pour mettre les pluie, j'en ai marre de les détruire à chaque fois.
Donc rebelote, S8B + S5B, en évitant les flaques ça devrait aller mais les premiers tours seront assez lents.
C'est l'heure du départ, et on distingue bien deux écoles : ceux en pneus pluie qui partent à bloc, et certains en slicks qui se font un peu peur. Je passe la majeure partie du premier tour à bagarrer avec Thierry puis je le passe avant le dernier droit. Mais on a vraiment perdu du temps, et devant ils sont déjà loin. Je m'installe alors dans un faux rythme complètement endormi, Jean-Claude me double puis je me rends compte qu'en fait il n'avance pas! Je perds encore du temps à le repasser, puis vraiment je sens que j'ai du grip et alors les chronos descendent. Je me rapproche de Roland et Benoît mais il me manque 1 ou 2 tours pour les menacer. BIlan : 10ème avec un meilleur tour en 1'37"071. Objectif atteint, mais vraiment, j'aurais dû être plus agressif pour chauffer mes gommes.
Début d'après-midi, course 2, il fait sec mais très nuageux et il reste des traces humides à certains endroits de la piste. Un peu dégoûté d'être en milieu de grille et lucide sur mes capacités, je mets des vieux S9D à l'avant, bien amochés et de date inconnue, "pour les finir" comme on dit. A l'arrière, les S8B.
C'est là que se déroule une scène cocasse : les feux de signalisation sont en panne, et on a droit à un départ au drapeau!
Sauf que j'étais du côté gauche de la piste, et la cabane du commissaire est à droite. Donc je ne vois pas l'annonce, puis au lever de drapeau qui signale le départ, je suis encore au point mort et tout le monde se barre! Les boules!
Au passage de la ligne je suis déjà 17ème, même la 207 est devant, et j'ai une superbe Megane toute neuve qui me pousse au cul. (il était mal qualifié car il a eu un soucis de transpondeur aux qualifs, autrement il roule plutôt vite)
On a un paquet de places à rattraper... On en gagne deux d'un coup car Thierry a cassé son support de pont donc il se range au ralenti, et Tony se retrouve bloqué derrière. 15ème.
A l'entrée du deuxième tour, je double la 207 : 14ème.
A l'entrée du quatrième tour, Florian rentre aux stands avec sa M3 pour une crevaison : 13ème.
La Megane me met grave la pression, et franchement je me bats avec l'auto : pas du tout de train avant avec ces pneus en bois :baton: Sur une vidéo embarquée de la Megane, on voit bien l'avant de la Civic balayer la piste à chaque virage...
Et on se retrouve coincés derrière Jean-Claude qui bouchonne... ça va durer une éternité! Derrière, Tony nous a rattrapés, et on est donc 4 à se livrer une bataille de folie pour une pauvre 12ème place! Et je suis assez content de remporter cette bataille en trouvant une solution au 10ème tour
On a bien ri, et on se console comme on peut
Meilleur tour en 1'33"992, c'est pas terrible.
17h20, course 3, du soleil, piste parfaitement sèche. Cette fois je mets des S9D en meilleur état à l'avant, je veux du grip! Je pars 9ème, les feux sont réparés, comme d'habitude je perds deux places au départ, mais c'est pas grave : la motivation est là. Je double rapidement Jean-Claude, puis Roland, et j'aligne des super temps, avec un 1'32"483 au 4ème tour
Derrière, Roland et Renaud le champion de France me stimulent mais sont trop loin pour m'attaquer, et devant j'ai 2 M3 à quelques secondes : la motivation est vraiment au niveau maximum, je veux encore tomber des chronos!
Mais au 5ème tour, après le premier double droit, le voyant ABS s'allume
Allez, qu'est-ce que c'est que cette histoire? Sur un freinage appuyé, je bloque de l'arrière, comme si j'avais tiré le câble!
C'est bon, j'ai compris, ABS en défaut et par conséquent le répartiteur qui passe en mode 50/50... A partir de là c'est ingérable, aucune envie d'aplatir mes S8B hors de prix, ni envie de faire ce genre de blocage en appui et de faire un bac ou un rail... Les 2 BM me dépassent et je me cale à une allure de touriste, en 1'39 - 1'40...
Quelle rage de voir tout le monde me dépasser! Je termine finalement 15ème, le coude à la portière et la triste mine
Le comble c'est que le lendemain à l'atelier le voyant s'est éteint. Un passage à la valise mentionne un "défaut capteur arrière droit", qu'on a effacé et qui n'apparaît plus. Je soupçonne une grosse boulette de gomme d'être allée se loger entre la flasque de protection et le moyeu. Pas encore eu le temps de démonter, je vais m'en occuper cette semaine, et j'ai quand même commandé un capteur d'occase, au cas où.
Voilà, au niveau des résultats c'est clairement décevant, et pourtant sur le plan des batailles en pistes c'est vraiment le week-end où je me suis le plus amusé! Si on ajoute à ça un record perso battu d'1 seconde et demie, le bilan donne espoir de faire de bons résultats l'an prochain, si d'ici là je trouve le budget pour faire évoluer transmission et suspensions.
En attendant de mettre en ligne les vidéos, voici deux petites photos de notre petit paddock à l'échelle des amateurs que nous sommes, avec les amis Thierry et Maurice accompagné de sa fidèle EG6 Groupe A.
A bientôt et merci d'avoir lu