Pour contextualiser un peu tous les propos
- un ami m'appel. Je l'avais dépanné pour une ampoule sur sa fiesta (c'est dire le niveau). Là, c'est la clio 1.2 l de Mme qui à des avaries. Plaquettes de frein à changer. Le centre auto lui demande de changer aussi les disques....sans les avoir vérifier. Bon, y a l'obligation légale de conseil et de garantie, certes. Mais y a surtout l'intérêt financier. Ne nous voilons pas la face. Je lui explique alors que dans l'absolu, c'est mieux effectivement de changer aussi les disques, mais dans la majorité des cas, lorsqu'on à pas roulé sur plaquette qui crient, des neuves rattrape les griffures sur disques. Surtout sur une auto de 40 et quelques milles km.
Autre souci. Le voyant air bag allumé. Et le ct lui a prévenu que l'an prochain, ça, c'est CV
conclusion : client lambda ne sachant pas et n'étant pas outillé, ni intéressé par les D.I.Y, va donc changer disques, plaquettes, passer le CT avant l'année prochaine. Ne pas faire voir l'air bag. Et soit si il arrive à la revendre en 2019, tant mieux, sans avoir revu l'air bag off course. soit va faire démolir une auto d'environ 60 000 km au plus, roulant très bien, pour, selon ses propres dires, aller faire un prêt sur une auto neuve, tout aussi "insipide" : il vise une 308 1.2 pure tech ou une Golf hybrid...Bref, une auto "normale" pour personne non passionné, voulant un tire fesse.
Sauf que, voilà donc un exemple "parfait" de ce que le système veut. Car ce genre de tire fesse, ça fait quand même un prêt de 60 mois de 25/30 K€, soit 450/550 € mensuel sans apport. On à là, "monsieur parfait", bien rangé, lisse, premier de la classe en costard cravate nœud papillon chevaux plaqué avec raie au milieu et lunettes rondes....OUAHHHH, le monde merveilleux quoi
quand je pense à ce qu'un passionné pourrait faire avec un budget de cet ordre sur une occasion qui fait vroumm et qui pollue....Pouahhh, ça me mine. Mais bon
-Autre sujet : les administrations ont maintenant obligation légales, d'inclure dans l'achat de leur parc lors de son renouvellement (qui est obligatoire en neuf de façon périodique) , au minimum, 20% de véhicules à "faible taux d'émissions de CO2" (terme code environnement,livre fiscale etc) . donc des hybrid ou full électrique. Avec toujours pour limite par contre, au maximum, des voitures de 11 hp pour les directeurs et cadres.
Quand on sait l'impact qu'à la commande publique en tant que levier économique sociale. Il est évident que cela va focaliser les efforts des concess et constructeurs sur des véhicules avec petits moteurs, assisté par électriques ou full Zoe partout (kangoo électrique dispo aussi pour les utilitaires) ;
cela va même plus loin, puisque ces règles s'appliquent aussi, à ceux bénéficiant d'une subvention ou aide publiques d'au moins 50 % ; donc, les associations dite d'utilité publique mais aussi et surtout les délégations de services publiques qui se rémunèrent sur le prix du service qu'elles rendent, telles que les compagnies de transport en commum.
Ce contexte légale crée donc automatiquement une dynamique en faveur d'un renouvellement perpétuelle des parc, privés, comme public, en direction de véhicules forcément, "bas de gamme" petit moteur
Qui reste t'il ? Ben nous, les passionnés. Qui sont déjà interdit de circuler, sale polluer, dans Paris selon vignette crit'air. Et bientôt, dans toutes grande villes (surtout que les villes ont maintenant la libre fixation du prix des pv et que les radars migrent vers le privé) . Donc, même si on garde nos "vieilleries", matraquées par un CT hyper pointilleux, se posera nécessairement à un moment ou l'autre, la rationalité de cette passion rapporté à la vue quotidienne concrète : beaucoup va lâcher l'affaire et passer à autre chose. Mais quoi ? la nature (humaine) ayant horreur du vide
Bon, il est évident et ça coule de source, que bon nombre de personnes ne présenteront plus leur auto au CT, avec les conséquences légales et ou judiciaires que cela aura. Mais ça sera inévitable que cela va augmenter les statistiques des "contrevenants" car ce nouveau CT est incompatible avec la réalité sociale. Ayant conscience de cela, ils réfléchissent à augmenter le quantum des peines encourues pour défaut de CT; style 1500 € d'amendes et voire, - 6 points sur permis....Ouch. N'ayant pas la thune pour payer l'amende, l'Etat sera alors en droit, de saisir le véhicule pour vente aux enchères pour se faire payer l'amende...double ouch. donc, si le gars bossait qu'avec cette auto, on lui dira qu'il y a les transports en commun ou les cyclo 49 cc...ben voyons. Toute façon les français sont des "fainéants" qui ferait mieux de se bouger le cul que de boucher les entrées d'usines et se taper 2 h de transport en commun quotidien pour aller taffer et 2 h en retour. Pour bis repetita le lendemain et les autres jours de la semaine et du mois et de l'année et des années..... Et même le dimanche, sale feignasse de tire au flanc, tu devrais te lever et aller engraisser ton bon dieu de patron et ses actionnaires philanthropes ....
ceci dit, bien au delà de cette histoire de CT, c'est bel et bien la perte des souverainetés nationale qui en est la cause profonde. Ce ne sont tant pas ces gouvernements successifs, et complices, qui en sont la cause, mais bel et bien des technocrates non élus, inconnus du grand public, qui planchent sur ces "problèmes" dans des bureaux déconnectés de la réalité sociale mais avec pour seul objectif, des lignes comptables à tenir pour comment contraindre les gens à rentrer dans le rang. Avant c'était les critères de convergences E/U. mais ça, c'était avant. Aujourd’hui, ce sont les critères de stabilité E.U prévu à 2.6% du PIB en 2018 alors que la marge est de 3 et que jusqu'alors, la France sauté légèrement cela, quitte à se faire malusé, mais en préservant sa population. L' Histoire de la grenouille qui veut se faire plus grosse que le bœuf, en abattant sa masse sociale au noms de concepts intello/idéologiques qui nous dépassent, car les gens ne sont plus considérés comme des citoyens, car lui on l'écoutait, mais comme selon les propres termes des traités TFEU : des "consommateurs européens" . Un marché de prés de 600 millions de personnes, le classant alors comme marché numéro 1 mondial face aux autres blocs intercontinentaux, mais en niant, les subjectivités régionales .