Mazda 6 Génération 1 (type GG) - Le numéro gagnant?
Les berlines japonaises, souvent boudées pour leur absence de caractère et leur design fade sont l'objet de belles affaires sur le marché de l'occasion avec en prime du plaisir au volant. Et niveau assurance, c'est aussi le jackpot. En effet, loin des compactes sportives dont les primes d'assurance sont décourageantes pour les jeunes passionnés, les paisibles familiales, pourtant souvent équipées de moteurs puissants, ne font pas l'objet d'une classification particulière par votre assureur. Qui plus est, une Honda Accord de la fin des années 1990 ou même la Mazda 6 qui nous intéresse ici, sont belles, pratiques, fiables, performantes, efficace sur route, et surtout accessibles sur le marché de l'occasion. Niveau assurance, il faut compter environ 60 € par mois en tous risques pour assurer une Mazda 6 2.0 140 CH a un conducteur disposant d'un bonus de 50%. Comptez la moitié pour une
assurance auto au tiers. Le choix berline familiale est un choix intéressant pour faire des économies avec son assureur, même si on épatera pas forcément les copains et qu'il faudra composer avec un gabarit plus conséquent en ville. Ce n'est pas un problème en soit, si vous êtes bien assuré, vous pourrez faire réparer rayures et bosses...
Revenons à notre Mazda 6 :
A la fin des années 1990, les ventes de berlines familiales sont en perte de vitesse au profit des monospaces qui rencontrent le succès auprès des grandes familles. Pourtant, la clientèle demandeuse de berline traditionnelles est toujours présente, mais difficile à convaincre dans ce marché hyper concurrentiel. Alfa-Romeo, dans le creux de la vague au début des années 1990, va pourtant prouver qu'avec une berline avec une belle robe et une gamme de moteur modernes il est possible de convaincre cette clientèle et connaître le succès commercial. Le succès de la 156 va être une source d'inspiration pour Mazda.
Une 626 vite oubliée...
Il est vrai que comparé à la sculpturale 156, la Mazda 626 parait bien invisible. Comme disait Jeremy Clarkson à propos de l'Opel Vectra, "elle donne l'impression que les designers peu passionnés l'ont dessiné pendant leur pause café". On va dire que les designers japonais avaient pour objectif de dessiner une voiture passe partout et l'objectif est atteint. Pour sa remplaçante, nommée Mazda 6, les designers ont compris que la stratégie d'Alfa-Romeo était la bonne. Au printemps 2002, Mazda présente la Mazda Atenza (appellation de la 6 au Japon) et les lignes modernes, élégantes et sportives séduisent d'emblée. Optiques effilées, calandre en V, pare brise relativement incliné, galbe des ailes généreux... La 6 affiche de belles proportions et un dynamisme rare dans la catégorie. Son designer, Kaneme Sawai, a été bien inspiré.
A l'intérieur, le séduction se poursuit...
A l'intérieur, Mazda a pris le soin de continuer l'ambiance dynamique très latine. La console centrale intègre 3 aérateurs ronds qui rappellent les GT italiennes des années 70. La finition est de belle facture, et surtout la très bonne habilitée a de quoi faire hésiter le père de famille rebuté à l'idée de rouler en monospace. Il faut dire qu'avec ses 500 litres de volume et son système ingénieux Karakuri pour rabattre la banquette depuis le compartiment à bagages. En terme d'équipement la Mazda 6 propose 4 niveau de finition, la base, qui propose déjà les équipements électriques traditionnels, l'ESP et la climatisation, la Elegance qui ajoute notamment la climatisation régulée, les jantes alliage et le régulateur de vitesse, l'Elegance Pack qui ajoute la sellerie cuir, les sièges avant électriques et chauffants, un système audio Bose avec chargeur CD et 11 haut parleurs. Enfin, la finition Performance, uniquement proposée en carrosserie 4 portes en France, est exclusivement associée au moteur 2.3 166ch. Elle a droit au projecteurs Xénon, au système de navigation GPS et au jantes alliage 17 pouces.
En parlant des moteurs...
Au lancement la 6 est disponible avec 3 moteurs essence et 2 diesel. Les moteurs essence ont été développé par Mazda en partenariat avec Ford et se nomment MZR. 3 cylindrées sont proposés sur la 6. Un 1.8 de 120ch, un 2.0 de 141 ch et un 2.3 de 166ch qui a droit lui a une admission à calage variable. Il va sans dire que les 2 derniers blocs qui sont les plus intéressants pour mouvoir les plus de 1300 kg de la berline. Si le 2.3 affiche un peu plus de vigueur à haut régime et une plus belle sonorité, le 2.0 ne démérite pas et offre peut-être le meilleur compromis prix performances et peut lui disposer de la carrosserie 5 portes.
Un châssis de référence
Le châssis est également nouveau et sera partagé par sa cousine Mondeo, qui reprend aussi les moteurs 1.8 et 2.0 essence, en les rebaptisant Duratec. Reposant sur une solution classique avec du Mc Pherson à l'avant et du multi-bras à l'arrière, on ne peut que saluer le travail de mise au point. Qui plus est la direction est bien calibrée, ni trop légère, ni trop lourde et permet de bien ressentir le grip des pneus avant. Même chaussée en 205/55/16 la motricité est excellente, même sous la pluie. Le comportement est encore plus tranchant avec les jantes alliage 17 et les pneus en 215/50 sans que le confort ne se dégrade. Les loi d'amortissement choisies pour les amortisseurs permettent un juste milieu entre confort et fermeté ce qui est en phase avec l'usage familial de la voiture. Sur ce point, elle fait mieux que sa concurrente Honda Accord 7, dont les suspensions pompent trop. Elle domine également la Honda au niveau du freinage, avec un très bon mordant et une très bonne endurance.
Le saviez-vous?
La Mazda 6 a également existé en version break Performance avec le moteur 2.3, mais exclusivement associé à une boite de vitesses automatique 4 rapports et une transmission intégrale. Dans d'autres pays d'Europe, comme en Allemagne, le moteur 2.3 pouvait être associé aussi bien aux carrosserie 5 portes et break et à la boite manuelle 5 rapports. Sur le marché Nord Américain, la Mazda 6 n'a pas été vendue avec le moteur 1.8. Par contre, une version 3.0 S avec des pare chocs spécifiques et équipée du V6 3.0 Ford de 220ch de la Mondeo ST220 a été commercialisée. Dommage que l'Europe n'est pas eu droit à cette version 6 cylindres.
Evolution timide?
En 2006, la 6 a eu droit à un léger restylage et une mise à jour pour gommer ses défauts de jeunesse. Les pare-chocs avant et arrières sont légèrement redessinés et intègre des optique à fond effet titane et non plus chromés. A l'intérieur, la console centrale suit la même logique, avec un traitement non plus aluminium mais gris foncé et un nouvel agencement. Les sièges sont redessinés pour mieux épouser le gabarit des grands conducteurs. Le design du bloc compteur évolue légèrement aussi. L'insonorisation, défaut majeur de la 6 à sa sortie est gommée avec l'ajout de matériaux isolants et l'arrivée d'une boite manuelle à 6 rapports sur les moteurs 2.0, 2.3 et diesel permettant de baisser le niveau sonore sur autoroute. Le 2.0 essence reçoit une admission à calage variable lui permettant de gagner 6 chevaux tout en conservant sa souplesse. Certains équipement Hi-Tech font également leur apparition, comme le démarrage sans clef, proposé par Renault sur sa Laguna depuis 2003.
Evolution sportive... enfin
Avec le restylage de 2006, une nouvelle finition baptisée MPS (Mazda Performance Series) arrive dans la gamme. Ce label, qui se veut l'équivalent de Rallye Sport chez Ford ou Renault Sport Technologies entant permettre à la Mazda 6 d'aller chasser sur les terres de Subaru, voire d'Audi et de sa S4... Pour ne pas faire semblant, Mazda revoir le bloc 2.3 en lui greffant une nouvelle culasse qui intègre une injection directe d'essence nommée DiSi. Un turbocompresseur vient également apporter ce qui manque en couple et en puissance pour donner à la Mazda 6 des performances de premier plan. Il faut dire qu'ainsi revu, le 2.3 développe 260 chevaux et 38.7 Mkg sur le marché européen. Les américains ont droit à une dizaine de chevaux supplémentaires. Nous, on se contente fort bien des 260ch car les performances placent la 6 en Volvo S60R de 300ch et une Audi S4 V8 de 344ch. Il fait dire que la boite 6 bien étagée, le couple élevé et la transmission intégrale permettent de mouvoir facilement et efficacement la berline japonaise. 6.5 secondes suffisent pour franchir les 100 km/h, 14.6 secondes pour parcourir 400 mètre et 26.5 pour le 1000 mètres. Le tout dans un confort que ses concurrentes Impreza et Lancer Evolution IX ne peuvent prodiguer. C'est d'ailleurs peut-être, en plus de plus de 200 kilos supplémentaires sur la balance par rapport à la plus sage 2.3 166ch, le défaut de cette MPS, qui se la joue sportive mais pas trop. La transmission intégrale reposant sur un système haldex, ce n'est donc qu'une traction pouvant en cas de perte d'adhérence du train avant, transmettre la puissance sur les roues arrières. Un système utile et sécurisant en conduite rapide, mais qui montre vite ses limites en conduit réellement sportive, à cause de transfert de couple entre les roues avant et arrière manquant de progressivité.
Bilan :
Une berline spacieuse, bien construite, bien finie, à l'esthétique et aux châssis réussis. La version MPS à ce qu'il faut sous le capot pour les sensations tandis que les moteurs 2.0 et 2.3 satisferont les pères de familles moins exigeant sportivement parlant. Une belle réussite pourtant méconnue, qui ne videra pas votre porte monnaie en entretien, avec des pièces d'usure endurantes et un programme d'entretien peu onéreux. Plus d'infos
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